Ce n'est rien, ce n'est rien. Ne prenez pas peur ni ne vous excusez ma chère enfant.
Je me devais juste de faire cela. Mais cela fait, enchanté de faire votre connaissance. Je suis assez curieux de connaitre la nouvelle venue, vous-même.
Allons allons, prenez place, installez-vous. Tenez, prenez place dans ce fauteuil en velour, il est le plus doux que je possède. Il est donc normal que je vous le laisse, la politesse pour les Filles, les jeunes et les belles.
Non, ne craignez rien de cette brave bête, il n'est pas méchant. C'est un loup du Soré, il n'attaquera jamais une femme. Nous y avons discuté et avons pu trouver un terrain d'entente pour le convaincre de ne pas le faire. Oui ? Exact, je parle avec lui, il est tres intelligent et apprecie autant que moi le feminisme, mais à ma façon. Vous verrez, il est très affectueux une fois que vous avez gagné sa confiance. Voyez comme il incline la tete vers vous et s'approche pour sentir votre parfum, vous n'avez pas trainé pour lui plaire.
Ainsi, je sens que vous êtes une personne en qui ont peut avoir confiance. Désirez-vous quelque chose à boire, à manger ? Il doit surement me rester de quoi vous contenter. Choisissez ce qu'il vous plait.
Attendez un instant, je vais fermer cette fenêtre. Il fait déja sombre et cela se rafraichit, heureusement le fauteuil est pres du feu de cheminée. J'ai fais mettre sur la porte un petit mot indiquant de ne pas nous déranger, nous pouvons parler à loisir.
Oui, je vous remercie, moi aussi je trouve cette maison très belle. Elle est malgré tout très chaleureuse, malgré tout. Il est vrai que le pays a été fréquenté par plusieurs sortes d'êtres, plus ou moins dangereux, plus ou moins puissants. Mais cette maison étant la mienne, elle reste à mon image.
Maintenant que nous sommes bien installés, nous pouvons discuter et vous pouvez à présent me conter votre histoire. Vous pouvez être certaine que je l'ecouterais avec grande attention et grand interêt.
Commençons si vous le voulez bien...
Tiens, la voyez-vous comme moi ? mais oui, la revoilà qui revient avec le printemps. Ma verve perdue revient à moi.